Dermatoscopie topographique : étude expérimentale sur les néoplasies mélanocytaires du tronc - 15/11/24
Resumen |
Introduction |
Le diagnostic différentiel entre nævus et mélanome sur le tronc par la dermoscopie est souvent complexe, vraisemblablement en raison des forces de tension, traumatismes et variabilité de l’épaisseur cutanée dans cette région. Avec notre étude, nous visons à évaluer la performance des paramètres spécifiques au mélanome sur les néoplasies mélanocytaires du tronc et identifier d’éventuelles différences entre les zones « critiques » (interscapulaire, scapulaire, pectorale, sternale/parasternale) et « non-critiques » (abdominale, dorsale, lombaire, latérale du tronc, épaules). Enfin, nous analysons la disposition des néoplasies par rapport aux lignes de Langer.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective sur 321 néoplasies mélanocytaires (227 nævus et 94 mélanomes) excisées entre novembre 2021 et avril 2024. Le nombre nécessaire pour exciser (NNE) a été calculé pour chaque site corporel. Les paramètres dermoscopiques analysés sont les paramètres spécifiques au mélanome validés par la littérature. L’orientation par rapport aux lignes de Langer a été évaluée pour chaque lésion.
Résultats |
Le NNE s’est montré significativement plus élevé au niveau du tronc par rapport aux autres sites corporels (NNE : 3,6 vs 2,0). Les marges nettes, la régression cicatricielle, les pseudopodes, les stries blanc brillant, le réseau inversé, l’asymétrie de motif et de couleur et la présence de couleur grise n’ont pas atteint la signification statistique (OR 0,8 ; 1,3 ; 0,3 ; 1,8 ; 1,4 ; 1,6 ; 1,2 ; 1,2 ; respectivement). Les paramètres présentant le risque le plus élevé de mélanome étaient les lignes angulaires, le voile blanc bleu, les vaisseaux atypiques, la déstructuration, les taches d’encre atypiques, le motif multicomposant, l’aspect poivré, le réseau atypique (OR 5,2 ; 5,1 ; 4,1 ; 3,0 ; 2,3 ; 2,0 ; 1,9 ; 1,8 ; respectivement). L’asymétrie de couleur a été la seule différence significative entre les zones critiques et non-critiques, résultat prédictif de mélanome seulement au niveau des zones « non-critiques » (p=0,03). Une lésion mélanocytaire disposée à contre-sens des lignes de Langer a montré un risque 5,6 fois plus élevé de s’avérer être un mélanome.
Discussion |
La dermatoscopie topographique reste un sujet peu étudié dans la littérature. À ce jour, il n’existe pas d’études évaluant la performance des paramètres spécifiques au mélanome au niveau du tronc et des zones « critiques » où, selon notre expérience, le diagnostic différentiel entre nævus et mélanome est souvent plus complexe, entraînant un NNE plus élevé par rapport à d’autres parties du corps. Une seule étude a examiné l’orientation des nævus au niveau du tronc postérieur, montrant qu’ils se distribuent en suivant les lignes de Langer.
Conclusion |
Certains paramètres prédictifs du mélanome pourraient ne pas être également fiables sur le tronc, se retrouvant également dans une proportion significative de nævus bénins. Aucune différence significative n’a été observée entre les zones « critiques » et « non-critiques », sauf pour l’asymétrie de couleur. Des études avec des échantillons plus larges pourraient mieux évaluer cet aspect. En outre, les mélanomes montrent une tendance à se développer à contre-sens des lignes de Langer, contrairement aux lésions bénignes. Si cela est confirmé, cela pourrait devenir un critère majeur pour le diagnostic de mélanome sur le tronc.
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Vol 4 - N° 8S1
P. A178 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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